Homélie du 4ème dimanche de l’Avent (A)
Abbé Jean Compazieu | 13 décembre 2019“Dieu avec nous…”
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En ce 4ème dimanche de l’Avent, la liturgie nous propose deux récits de l’Annonciation ; nous avons tout d’abord celui de la 1ère lecture : nous sommes au 4ème siècle avant Jésus Christ ; la situation du peuple d’Israël est vraiment dramatique : il est menacé de partout par les armées étrangères. Face à ce danger, le jeune roi d’Israël n’a pas fait le bon choix. Il a abandonné le vrai Dieu pour se tourner vers les dieux païens et s’attirer leurs faveurs.
Mas ces dieux païens ne sont rien. C’est également vrai pour nous aujourd’hui. Nous pensons à ces dieux qui occupent une grande place dans notre vie et notre monde : ils s’appellent argent, richesses, recherche du profit, de la belle situation… Aujourd’hui, le prophète Isaïe invite le roi Acaz et chacun de nous à se tourner vers le seul vrai Dieu. C’est sur lui qu’il nous faut compter. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à retrouver le vrai sens de Noël. Il ne s’agit pas de courir après toujours plus de consommation mais d’accueillir Celui qui vient nous sauver.
Cette annonce de la venue du Sauveur, nous la retrouvons dans l’Évangile de ce dimanche : c’est le message de l’ange à Joseph ; il est invité à prendre chez lui Marie son épouse : “L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint”. Ces paroles nous disent la mission que Dieu confie à Joseph : il est appelé à être le gardien de Marie et de Jésus ; le pape François ajoute que cette garde concerne aussi toute l’Église. Saint Joseph est désormais le protecteur mystique de toute l’Église.
Cette garde, joseph l’exerce avec discrétion et humilité, dans le silence. Les Évangiles ne nous rapportent aucune parole de lui. Mais ils témoignent de sa présence constante et de sa fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie dans les moments sereins et dans les moments difficiles.
Joseph est donc le gardien de Marie, de Jésus et de toute l’Église. Tout cela n’est devenu possible que grâce à sa constante attention à Dieu : il est ouvert à ses signes et disponible à son projet. Joseph est le gardien parce qu’il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, il est attentif à ce qui l’entoure ; il sait prendre les décisions les plus sages. Comme lui, nous sommes tous appelés à garder le Christ dans notre vie.*
Nous ne pourrons vivre un vrai Noël que si nous prenons chez nous Marie, notre Mère. Avec elle, nous accueillons Jésus qui est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. C’est dans la prière et le recueillement que nous pourrons, nous aussi, nous ajuster à la volonté de Dieu et participer à son projet. Comme Joseph, nous apprenons à nous faire les serviteurs d’un projet qui nous dépasse. Comme lui, le Seigneur nous conduit sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Mais les paroles qu’il nous adresse sont celles de la vie éternelle.
Dans la seconde lecture, saint Paul nous annonce précisément l’accomplissement de ce salut en Jésus. Il nous décrit toute la richesse du mystère déployé depuis sa naissance jusqu’à sa mort et sa résurrection. Lui-même a été choisi par le Christ pour être apôtre : sa mission a été d’annoncer le salut en Jésus Christ au milieu des nations païennes. Comme le prophète Isaïe, il a été affronté à l’incrédulité et à la persécution. Mais rien ni personne ne peut empêcher Dieu de vouloir sauver le monde. La fête de Noël nous rappelle que nous attendons la venue de celui qui unifiera en lui Dieu et l’homme. Ce temps de l’Avent nous est donné pour nous mettre en route vers Celui qui ne cesse de venir à nous.
Beaucoup ne connaissent pas et ne veulent pas entendre parler du vrai sens de Noël, de Jésus, de Marie, de la crèche. Mais le message de l’Évangile doit être annoncé partout dans le monde. Notre mission ‘est pas de faire croire mais de dire et de témoigner. Le Seigneur nous assure que l’Esprit Saint agit dans le cœur ce ceux et celles qu’il met sur notre route. Le cardinal Eyt, ancien archevêque de Bordeaux, disait que “nous ne sommes pas deux mille ans après Jésus Christ mais deux mille ans avec lui”. Aujourd’hui comme autrefois, nous pouvons toujours compter sur lui.
En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons vers celui qui vient à nous. À chaque messe, il rejoint les communautés réunies en son nom. Il est “Emmanuel”, Dieu avec nous. Il est Celui qui nous fait entrer dans l’alliance définitive entre Dieu et l’homme. Et il nous confie cette mission : faire triompher l’amour sur la haine, la tendresse sur l’indifférence. Alors, plus que jamais, nous le prions ensemble : « O Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! » Amen
Sources : Revues Feu Nouveau, les Cahiers de Prions en Église – Missel des dimanches et fêtes – Vivre la messe du dimanche – Pape François – Dossiers personnels…
Merci père Jean pour ta belle homélie qui fait beaucoup référence aux textes bibliques. je te souhaite une semaine remplie de l’Esprit Saint.
En ce dernier dimanche de l’Avent, notre regard se porte en particulier sur saint Joseph, l’homme effacé. Les Évangiles restent très discrets sur lui ! Seul saint Matthieu lui confère un rôle important dans l’enfance du Christ. L’Évangile d’aujourd’hui relate sa rencontre ‘en songe’ avec ‘l’ange du Seigneur’ mais ne nous rapporte aucune parole de cet homme !
Pour Joseph, au moment du fait, c’était une dure épreuve ! Il découvre que l’Enfant qui va naître vient d’ailleurs. Il n’est pas de lui, ni d’un autre, ni même de Marie. Dieu lui confie une simple mission : Protéger Marie et donner un nom, déjà choisi, à l’Enfant ! C’est ainsi que Joseph est introduit par la petite porte dans l’immensité du mystère de l’Incarnation.
Saint Joseph est un homme de silence, capable d’écouter Dieu, lui parler et de changer le courant de sa vie à la lumière de la Parole entendue. En cette dernière étape avant Noël, il nous apprend à ÉCOUTER, à prêter l’oreille au petit souffle du Saint-Esprit au fin fond de notre cœur. Une leçon absolument essentielle à nous tous, les chrétiens d’aujourd’hui.
Nous vivons dans une société toujours en mouvement, bruyante et agitée, surtout en cette période de fête. La vie est bousculée par une foule d’activités. Le temps consacré au silence est considéré comme perdu. L’exemple de saint Joseph nous incite à développer une écoute attentive, à prendre du temps pour rester à l’écoute de ce qui se passe en nous et autour de nous. Le silence librement consenti est bénéfique. Il apaise et crée un espace d’accueil. Car c’est dans le silence que Dieu parle à notre cœur. Une retraite spirituelle, même très courte, peut transformer un chemin de vie. Cette halte intérieure permet de se ressourcer pour repartir plus fort, plus paisible. On prend du recul pour faire le point, pour accueillir une Parole qui vient d’ailleurs. On relit son parcours pour discerner des choix importants à faire.
Ainsi, préparer Noël, c’est d’abord prendre du temps pour établir une relation intime avec Dieu. Comme saint Joseph, apprenons à écouter ce que le Seigneur susurre dans notre âme. Comme lui, restons fidèles à notre foi devant les difficultés qui nous dépassent. Le Seigneur nous conduit parfois sur des chemins que nous n’avions ni prévus ni choisis. Mais gardons toujours confiance en Lui. Saint Joseph nous donne un bel exemple d’obéissance discrète et spontanée. Il est là, à point nommé, pour faire ce que Dieu lui demande de faire.
Nous voici arrivés à la dernière étape du parcours de l’Avent. Dans quelques jours nous fêterons l’anniversaire de la Naissance de Jésus. Mais Noël n’est pas seulement le souvenir d’un événement d’autrefois, c’est aujourd’hui que le Seigneur nous demande de l’accueillir. Jadis, il n’y avait pas de place pour lui dans les refuges de Bethléem. À nous de voir si, en ce moment même, nous lui réservons une place de choix dans notre vie. Prenons le temps de l’écouter, loin des bruits et de l’agitation de ce monde. C’est à ce prix que nous pourrons vivre un bon Noël dans la joie et la sérénité.
Nguyễn Thế Cường
En ce dernier dimanche de l’Avent, notre regard se porte en particulier sur saint Joseph, l’homme effacé. Les Évangiles restent très discrets sur lui ! Seul saint Matthieu lui confère un rôle important dans l’enfance du Christ. L’Évangile d’aujourd’hui relate sa rencontre ‘en songe’ avec ‘l’ange du Seigneur’ mais ne nous rapporte aucune parole de cet homme !
Pour Joseph, au moment du fait, c’était une dure épreuve ! Il découvre que l’Enfant qui va naître vient d’ailleurs. Il n’est pas de lui, ni d’un autre, ni même de Marie. Dieu lui confie une simple mission : Protéger Marie et donner un nom, déjà choisi, à l’Enfant ! C’est ainsi que Joseph est introduit par la petite porte dans l’immensité du mystère de l’Incarnation.
Saint Joseph est un homme de silence, capable d’écouter Dieu, lui parler et de changer le courant de sa vie à la lumière de la Parole entendue. En cette dernière étape avant Noël, il nous apprend à ÉCOUTER, à prêter l’oreille au petit souffle du Saint-Esprit au fin fond de notre cœur. Une leçon absolument essentielle à nous tous, les chrétiens d’aujourd’hui.
Nous vivons dans une société toujours en mouvement, bruyante et agitée, surtout en cette période de fête. La vie est bousculée par une foule d’activités. Le temps consacré au silence est considéré comme perdu. L’exemple de saint Joseph nous incite à développer une écoute attentive, à prendre du temps pour rester à l’écoute de ce qui se passe en nous et autour de nous. Le silence librement consenti est bénéfique. Il apaise et crée un espace d’accueil. Car c’est dans le silence que Dieu parle à notre cœur. Une retraite spirituelle, même très courte, peut transformer un chemin de vie. Cette halte intérieure permet de se ressourcer pour repartir plus fort, plus paisible. On prend du recul pour faire le point, pour accueillir une Parole qui vient d’ailleurs. On relit son parcours pour discerner des choix importants à faire.
Ainsi, préparer Noël, c’est d’abord prendre du temps pour établir une relation intime avec Dieu. Comme saint Joseph, apprenons à écouter ce que le Seigneur susurre dans notre âme. Comme lui, restons fidèles à notre foi devant les difficultés qui nous dépassent. Le Seigneur nous conduit parfois sur des chemins que nous n’avions ni prévus ni choisis. Mais gardons toujours confiance en Lui. Saint Joseph nous donne un bel exemple d’obéissance discrète et spontanée. Il est là, à point nommé, pour faire ce que Dieu lui demande de faire.
Nous voici arrivés à la dernière étape du parcours de l’Avent. Dans quelques jours nous fêterons l’anniversaire de la Naissance de Jésus. Mais Noël n’est pas seulement le souvenir d’un événement d’autrefois, c’est aujourd’hui que le Seigneur nous demande de l’accueillir. Jadis, il n’y avait pas de place pour lui dans les refuges de Bethléem. À nous de voir si, en ce moment même, nous lui réservons une place de choix dans notre vie. Prenons le temps de l’écouter, loin des bruits et de l’agitation de ce monde. C’est à ce prix que nous pourrons vivre un bon Noël dans la joie et la sérénité.
Nguyễn Thế Cường
Bonjour Père Jean merci pour cette belle homélie qui nous édifie vraiment. Merci également au Saint Esprit qui vous inspire à tout moment.
Mon père j’ai une petite question à vous poser sur votre homélie. Dans votre homélie vous avez parlé du jeune roi d’Israël. Je voudrais savoir qui était ce jeune roi. Merci mon père et que le Seigneur vous bénisse abondamment.
Cordialement l’un de vos lecteur